Le jardinage représente l’une de vos passions favorites. Cependant, vous ne désirez pas le réaliser avec des éléments qui nuisent à l’environnement, comme les pesticides ou les engrais chimiques. Face à cela, de nombreuses méthodes sont disponibles. Parmi les plus simples à mettre en place, mais aussi parmi les plus écolos, nous pouvons citer le procédé agricole qu’ont mis en place Mollison et Holmgren en 1970. En effet, la permaculture vous permet de bénéficier d’un potager sain qui n’a pas besoin de pesticides et qui ne requiert que très peu l’intervention de l’homme. Ici, le principe repose sur la création d’un environnement autonome aussi bien pour les végétaux que pour les animaux et insectes qui y vivent. Dans la suite de ce guide, découvrez en profondeur le principe de la permaculture et nos conseils pour la mettre en place.
Sommaire
Comment est apparue la permaculture ?
C’est au japonais qu’est apparu pour la première fois le principe de l’agriculture sauvage. En effet, c’est un procédé agricole qui était mis en place dans un but d’observation, sans que l’homme ait à intervenir.
Suite à la crise pétrolière mondiale, la préoccupation majeure est tournée vers la pollution et les solutions durables à adopter pour la protection de la planète. Face à cela, les chercheurs australiens, dont Mollison et Holmgren, vont revisiter la théorie de l’agriculture sauvage japonaise. C’est ainsi qu’apparaît le procédé de la permaculture, qui est issu de la composition des deux mots “agriculture et permanent”. Il consiste à développer des cultures en s’inspirant de la nature. Ainsi, son fondement s’appuie sur la diversité des écosystèmes et à leur capacité de résiliation et de production naturelle.
Quels sont les trois piliers de la permaculture ?
Pour la réalisation d’un jardin pour l’été ou l’hiver sur le principe de la permaculture, il est nécessaire de s’appuyer sur 3 piliers distincts.
Tout d’abord, il est nécessaire de prendre soin de votre terre. Pour ce faire, vous devrez mettre en place des gestes qui permettent de préserver la terre, l’environnement ainsi que les ressources naturelles.
Ensuite, votre jardin devra participer à une production des ressources qui soit équitable. Cela s’applique également à leur distribution. Ainsi, il ne faudra pas utiliser de pesticides pour profiter d’une production entièrement bio et éthique.
Enfin, comme dernier pilier, vous devrez vous assurer du bien-être humain. Ainsi, il devra être épanoui, lui, sa famille et ses voisins.
Il ne faut pas oublier que la permaculture, c’est aussi le partage du surplus de vos :
- graines ;
- récoltes ;
- informations.
Ainsi, la permaculture est tout un mode de vie qui s’appuie sur le travail en symbiose avec la nature, au lieu de travailler contre elle. De ce fait, si vous optez pour la conception d’un potager en permaculture, vous vous rendrez compte qu’il combine protection de l’environnement et contentement des besoins humains. Vous devrez vous assurez que votre terre est continuellement fertile. De plus, il faudra créer une biodiversité et mettre en place un écosystème qui permet le développement des insectes et de la faune.
Pour résumer, un jardin en permaculture assure de nombreux rôles, outre la production de ressources alimentaires. En effet, vous pourrez en faire usage pour la production de plantes médicinales, de plantes d’ornement, d’herbes aromatiques, etc.
Nos conseils pour la mise en place d’un jardin en permaculture
Tout d’abord, vous devez réaliser qu’étant donné que la permaculture est une procédé libre, il n’y a pas de méthode spécifique pour concevoir votre jardin. En effet, vous devrez uniquement vous assurer de protéger l’Humain et la Nature. Néanmoins, la réussite de ce projet peut être garantie grâce à certains conseils.
L’observation de l’environnement
Il est essentiel que vous vous renseigniez sur votre jardin pour déterminer ce qui est faisable, et ce qui ne l’est pas. En effet, c’est ainsi qu’il vous sera possible de déterminer les plantes qui peuvent pousser sans l’intervention de l’homme dans votre potager. Mais également connaître les insectes et les animaux qui l’occupent.
Enquête, toujours grâce à l’observation, vous pourrez déterminer l’orientation de votre jardin. Ainsi, vous pourrez choisir le taux d’exposition au soleil et éviter les zones avec lesquelles il y a trop de vent.
Il vous sera par ailleurs possible de différencier entre les zones sèches et humides. Sans oublier la détermination de vos ressources (budget, matériel, espace, temps, etc).
La sélection adéquate des végétaux et des légumes
Le jardin conçu sur le principe de la permaculture ne se limite pas aux légumes. En effet, il englobe plusieurs végétaux complémentaires. Ainsi, pour commencer, il faudra déterminer ceux que vous désirez faire pousser. Ensuite, il faudra prévoir leur regroupement en fonction de leurs :
- sensibilités ;
- besoins ;
- interactions avec les plantes.
Toujours dans un but de préservation de l’environnement, il est recommandé de choisir les plantes présentant la possibilité de ressemer. Ainsi, vos plantes vous coûteront moins cher et seront plus pérennes.
Enfin, il faudra vous débarrasser du principe des mauvaises herbes. D’ailleurs, nombreuses sont celles qui sont utiles pour votre potager. Elles permettent de nourrir et de protéger votre sol. Ajoutez à cela que certaines espèces se mangent en elles.
La conception du plan de votre projet
Même si le potager en permaculture est conçu librement, il est nécessaire de vous assurer de sa praticité. Face à cela, vous devrez mettre en place un plan qui permette de sélectionner les plantations qui vont assurer la protection contre les vents dominants. En parallèle, déterminer le placement des végétaux en fonction de votre usage quotidien. Par exemple, rendre accessibles les aromates et les légumes.
Enfin, en fonction de l’activité des occupants, il est préférable d’éloigner le jardin de la zone d’habitation.
La création de parcelles
La culture en permaculture se fait au-dessus du sol. Ainsi, vous n’épuisez pas le sol et ses ressources. Pour la conception des parcelles, vous pourrez le faire avec divers types :
- lasagne ;
- trou de serrure ;
- buttes ;
- potager 3P;
- plate-bande permanente ;
- bottes de paille.
En outre, dans le cas de la mise en place de bordures végétales, il est conseillé de sélectionner des plantes avec des besoins minimes et une légèreté au niveau du système racinaire. Ainsi, il ne concurrencent pas les végétaux que vous allez planter à l’intérieur.
Essayez de réaliser les parcelles larges qui permettent toutefois un accès facile au centre, sans avoir à piétiner les planches de culture. Sinon, vous risquez de tasser votre potager. Ce qui rendra le rôle des vers plus difficile, voire impossible.
Ensuite, il ne faudra ni péché ni retourné la terre, dans le cas d’un jardin en permaculture. Cependant, vous pouvez l’aérer, sans dépasser la profondeur des 15 cm. Pour ce faire, vous pourriez recourir à l’usage d’une grelinette ou d’une griffe.
Dans le cas du placement, privilégiez le centre pour les plantes hautes. Ainsi, les petites plantes pourront profiter de l’ombre de celles-ci et votre accès sera plus simplifié. Ainsi, pour bénéficier encore plus de ses points positifs, pensez à la pousse en hauteur, grâce aux suspensions, treillis et tipis.
Vous devrez faire un usage des parcelles constant. Ainsi, lors de la sélection des plantes, veillez à ce qu’il y ait un ordre de succession. Grâce à cette méthode, votre sol ne sera jamais vide et vous n’aurez pas de soucis de prolifération de végétaux indésirables. Ajoutez à cela que les nouvelles pousses pourront profiter des éléments organiques des plantes précédentes, riches en éléments nutritifs.
Enfin, les compagnonnages sont généralement le choix effectué pour la plantation. En effet, ici, les modèles en ligne ne sont pas privilégiés.
S’assurer de la couverture constante du sol
Avec la mise en place de couches, vous pourrez facilement pallier les plots en compost, cartons, copeaux de bois, etc.
Ainsi, entre les plantations, il sera indispensable de réaliser une palliation systématique. De ce fait, vous n’aurez pas à faire face à la pousse des adventices. Ajoutez à cela que le taux d’évaporation de l’eau sera réduit et vous remarquerez une stabilisation de la température et de l’humidité. Ce qui permettra une réduction du stress des plantes. De plus, la décomposition sera plus simple, puisque les insectes assurent leur rôle plus rapidement. D’ailleurs, pour une pénétration plus rapide des champignons, vous pourriez opter pour l’étalement du Bois Raméal Fragmenté sur la surface. Vous devez savoir que vous pourrez créer vous-même votre BRF. Pour ce faire, vous avez trois choix possibles. Tout d’abord, il y a les feuilles mortes qui ressemblent aux paillis qu’il vous sera possible de récupérer dans divers endroits (route, forêt, etc).
Ensuite, nous pouvons citer les engrais verts qui permettent de profiter d’un sol avec une meilleure perméabilité.
Enfin, vous pourrez vous tourner vers les tontes d’herbe séchées au soleil. Elles sont particulièrement adaptées aux pommes de terres, aux haricots, aux laitues, aux pois, etc.
L’optimisation de tous les éléments d’un jardin en permaculture
Tout d’abord, il est essentiel d’établir des interactions. En effet, votre potager est composé de plusieurs éléments qui doivent former une chaîne alimentaire compléte. Par exemple, vous vous nourrissez des poules, qui elles se nourrissent de limaces et ces dernières sont importantes pour la fertilisation du sol. Leur nourriture est principalement faite à base de déchets qui représente des engrais bio pour la terre, etc. En gros, chaque élément à son rôle dans cette chaîne alimentaire. Il faudra donc vous assurer de préserver ses interactions.
Ensuite, étant donné que la permaculture a pour principe la préservation de l’environnement, pensez au recyclage de l’eau. Pour ce faire, vous pourrez commencer par la disposition de contenants, pour la récupération de l’eau de pluie. Ainsi, vous pourrez en faire usage pour arroser votre potager. Mais, en plus de cela, vous attirez des oiseaux, qui après avoir bu, s’occuperont des insectes indésirables. Pour éviter de vous déplacer constamment et faire des efforts considérables, il est recommandé de procéder au placement de réservoirs sur diverses parties du jardin. Vous pourrez également les pourvoir d’un système d’arrosage en goutte à goutte, dans le cas de végétaux qui en ont besoin.
Enfin, vous pourrez faire vous-même votre compost pour l’amendement de votre sol. Pour ce faire, nous vous conseillons de faire usage des déchets de la maison et du jardin. Ainsi, vous pourrez nourrir votre sol, dans rien dépenser. De plus, les agriculteurs intelligents opteront pour le fumier afin d’agrémenter leur compost.
La préservation de la biodiversité
Maintenant que vous avez eu connaissance des points les plus importants pour concevoir un jardin en permaculture, il est nécessaire de vous assurer que tout cela est réalisé dans le respect de la biodiversité et de sa préservation. Ainsi, pensez à la diversification de la culture. Mais également à conserver les espèces.
Pour conclure, dans le cas d’un débutant en permaculture, il est recommandé de se tourner vers les légumes d’été. En effet, commencer par ceux-là sera plus facile. Vous pourriez par exemple opter pour les haricots verts, la courgette, les tomates, les concombres, etc. Comme, il est aussi possible de privilégier la culture des fruits ayant une taille restreinte, comme c’est le cas des plantes aromatiques ou des fraisiers.
Cependant, pour le choix des graines, privilégiez les modèles biologiques et tournez-vous vers les plantes reproductibles. De cette manière, le travail sera bien plus aisé pour la création d’un environnement durable.